Situation politico-sécuritaire dans la province de l’Equateur, Joseph BAYOKO LOKONDO saisit TSHISEKEDI
Monsieur le Président,
La semaine du 27 septembre au 03 Octobre s’annonce sanglante dans la ville de Mbandaka si on ne prend pas garde, suite aux affrontements que nous redoutons entre la majorité de la population qui soutient les 14 députés provinciaux autour du Président de l’Assemblée provinciale de l’Equateur pour l’ouverture de la session le 30 septembre et la minorité qui soutient le groupe de 7 députés provinciaux pro-Gouverneur BOBO et leur bureau d’âge installé illégalement avec 6 députés sur 21 qui composent cette institution.
Monsieur le Président,
La population de l’Equateur continue à s’interroger sur le silence du Gouvernement central et le silence du Président de la République que vous êtes, à qui revient le pouvoir de mettre fin à la situation politico-sécuritaire inquiétante dans la province de l’Equateur.
PETITE HISTOIRE
Monsieur le Président,
Le Gouverneur de l’Equateur qui zappe votre quinquennat est un acteur du sous-développement de notre Province.
En 2018 lors de la campagne électorale, vous nous aviez même promis de le relever de ses fonctions une fois élu Président de la République suite à l’état que vous aviez trouvé la ville de Mbandaka et le seul terrain où vous teniez votre meeting.
Monsieur le Président,
Après quatre années de son règne, ce commerçant *nous imposé par le PPRD de votre prédécesseur KABILA* n’a coupé aucun ruban et n’a aucune action sur le développement de l’Equateur dans ses actifs, sa gestion n’est caractérisée que des antivaleurs telles que : la megestion, l’incompétence, le clientélisme, le détournement, la corruption, la violation de droits de l’homme…
_Il est l’initiateur du phénomène BOTRAFA, ce que veut dire BOBO Travaille avec ses Enfants._
La province devient un bien privé qu’il confond avec son entreprise qu’il octroie tous les marchés publics de la province en violation de la loi sur la passation des marchés publics.
La preuve de BOTRAFA n’est pas à démontrer, hormis son fils qu’il l’a remplacé à l’assemblée provinciale de l’Equateur et qui aujourd’hui est à la base de tous les désordres qui sévissent dans cette institution pour protéger le pouvoir de son père, sa fille aînée dirige la régie financière provinciale (DGERE) que l’argent ne profite qu’à leur famille et non à la population.
Beaucoup des taxes et impôts sont payés entre ses mains et non à la banque, elle octroie les permis de coupe artisanaux pour des exploitations industrielles moyennant des pots-de-vin.
Monsieur le Président,
Le Gouverneur BOBO est à la base du sabotage de votre programme d’urgence dit de 💯 jours.
L’argent de réhabilitation de la route reliant INGENDE et DJUA détourné, près de deux millions de dollars (2.000.000$) pour l’asphaltage de 2Km de l’avenue Mundji à Mbandaka détournés, les médicaments don du gouvernement central détourné.
Il est aussi à la base du détournement de plusieurs Jeeps de la police et celle qui ont été données dans le cadre de la riposte de la maladie à Virus EBOLA et COVID-19 (la jeep de la zone de santé de Bikoro sert d’exemple).
Dans le cadre de cette riposte, sa cupidité nous a plongé dans EBOLA-BUSINESS décrié par les diplomates dont celui des USA et celle de Grande Bretagne, les prestataires sont restés impayés jusqu’aujourd’hui et près de trois millions de dollars (3.000.000$) volatilisés.
Le Projet de Développement de Secteur de Santé (PDSS) s’est retiré de l’Equateur à cause de lui et il menace également de chasser le PROFIT CONGO s’il ne se retrouve pas.
Tous les potentiels investisseurs qui font un petit tour à l’Equateur, ne reviennent plus à cause de 20% qu’il exige avant même la signature des accords.
Mes accusations sont confirmées dans le rapport de l’IGF déposé depuis 10 mois au parquet général près la cour de cassation mais étouffé par quelques uns de vos Ministres (Guy LOANDO et Didier BUDIMBU) qui soutiennent cette médiocrité à l’Equateur pour leurs intérêts égoïstes.
Monsieur le Président,
Je sais très bien que vous recevez chaque jour les billets des services de sécurité sur l’Equateur mais cela ne nous interdit pas de vous écrire parce que la plupart de ces services semblent être caporalisés par le Gouverneur vomi BOBO, pour faire son jeu.
C’est ce qui fait à ce que la population puisse douter sur la sincérité des rapports qu’ils vous font parvenir sur la situation de l’Equateur.
Monsieur le Président,
La crise politique qui prévaut dans la province de l’Equateur plonge la population dans une situation d’insécurité totale.
Depuis la destitution du Gouverneur BOBO le 06 juillet 2021 et sa réhabilitation au mois d’Août par la cour constitutionnelle dont l’assemblée provinciale n’est pas encore signifiée, la crise ne fait que s’éxacerber mettant ainsi en insécurité les députés provinciaux qui refusent de se faire acheter par BOBO et toutes les voix critiques de sa gestion.
LES PRINCIPAUX ACTEURS DE LA CRISE
Hormis le groupe de 14 députés/21 qui n’ont fait que se rallier derrière la population qui vit dans une pauvreté indescriptible; l’acteur du sous-développement de la Province qui est BOBO, la plaque tournante de tout ce qui se passe à l’Equateur c’est le Vice-premier ministre, Ministre de l’Intérieure Daniel ASELO.
Cette personnalité qui ternit l’image de l’UDPS est devenue presque commissionnaire du Gouverneur de l’Equateur.
Souvenez vous de son fameux rapport de la situation de l’Equateur à la réunion du conseil de Ministres où il avait réussi à vous emballer tous pour soutenir son allié avec lequel le centre d’intérêt reste l’argent des contribuables équatoriens.
C’est la toute première fois au monde que le Ministre de l’Intérieure annule une motion de l’Assemblée provinciale qui ne peut être contestée que devant la cour constitutionnelle.
Heureusement qu’il a été humilié par son allié qui avait enfin saisi la haute cour.
Daniel ASELO n’a pas voulu se limiter là, il avait convié le Président de l’Assemblée provinciale et le Gouverneur déchu aux consultations, sa démarche voulue par BOBO était de réconcilier les animateurs de deux institutions provinciales pour que le Président de l’Assemblée provinciale ne reçoive pas une autre motion à la session ordinaire qui s’ouvre le 30 septembre.
Après avoir constaté que le Président de l’Assemblée ne tenait qu’au respet de règlement intérieur et à la mission de cette institution provinciale qui entre autre est le contrôle de l’exécutif, Monsieur ASELO orchestrait pour tenter de bloquer illégalement le Président de l’Assemblée provinciale de l’Equateur à Kinshasa pour que BOBO règne en maître absolu, des pratiques que nous avions décrié sous l’ère Kabila.
Ayant appris que le Président était déjà à Mbandaka, Monsieur ASELO prend encore un autre message officiel pour le rappeler à Kinshasa afin de le bloquer pendant qu’il n’est pas le Chef du Président de l’Assemblée provinciale.
Son message officiel a été proportionnellement répondu par Monsieur BUKA dont la copie vous a été parvenue.
L’acharnement du Ministre ASELO contre le Président BUKA ne fait que confirmer l’hypothèse selon laquelle, il a été payé pour soutenir à tout pris ce Gouverneur qui tue l’Equateur et son incompétence est connue par tous les congolais et les étrangers.
Monsieur le Président,
Nous vous prions donc de stopper l’influence négative de Monsieur ASELO dans le fonctionnement des provinces même si, il dit bénéficier de votre soutien.
LA PREMIÈRE DAME SERAIT ELLE AUSSI IMPLIQUÉE ?
D’après les dires des proches du Gouverneur vomi BOBO, ce dernier déclare dans les différentes réunions, bénéficier du soutien politique de la distinguée première dame Denise NYAKERU.
Nous regrettons d’apprendre de la bouche de Monsieur BOBO que notre première dame jouerait ce rôle nocif contre le peuple équatorien.
Si ses allégations sont fausses, BOBO doit être traduit en justice pour avoir utilisé abusivement le nom de la distinguée première dame.
PRÉSENTEMENT
Désespéré et craignant un autre contrôle parlementaire dès l’ouverture de la session, BOBO assisté par ASELO qui instruit aux services de sa tutelle comme la police, cherche à créer une crise artificielle au sein de l’Assemblée provinciale pour vous faire croire qu’il n’a pas de problème avec la première institution provinciale et ce qui se passe est un conflit interne pour pousser ASELO de solliciter auprès de vous, la suspension temporaire de l’Assemblée en faveur de BOBO.
Vous aviez lu, le Vice-gouverneur de l’Equateur qui repprochait son titulaire de privatiser la province.
Ce dernier accusait le Gouverneur de confisquer ses attributions et ses avantages depuis qu’ils ont été élus sur la même liste.
BOBO qui gère la province comme un fait privé, ne sait même pas donner le Vice-gouverneur 20L de carburant par semaine pour se rendre au bureau, il ne l’invite pas dans les conseils de Ministres et les gens de son cabinet ont été tous limoges après plusieurs mois d’impaiement.
Une dénonciation qu’il a coûté le retrait de confiance par le conseil de Ministres, depuis quand le conseil de Ministres peut sanctionner un Vice-gouverneur ?
BOBO remplace le Directeur administratif de l’Assemblée provinciale de l’Equateur pendant celui qui était là n’est pas reporoché et que cette compétence revient seul au Président de l’Assemblée provinciale qui peut solliciter ou remettre à la disposition de la fonction publique un cadre de la fonction publique conformément à la loi portant principes fondamentaux relatifs à la libre administration des provinces.
Pour la poursuite de leur plan diabolique, BOBO instruit à ses 6 députés de déposer une pétition auprès d’un Directeur administratif remis à la fonction publique pendant que cette démarche n’est pas prévue dans le règlement intérieur de l’Assemblée provinciale et la seule possibilité pour démettre un ou plusieurs membres du bureau reste la motion incidentielle.
Le Directeur administratif de BOBO convoque illégalement la session pour installer selon lui le bureau d’âge.
L’hémicycle est cassé et 6 députés seulement prennent part sans que le quorum des décisions soit atteint et ils commencent à prendre les résolutions en violation des textes légaux et réglementaires.
C’est grave.
Cette situation créée de toutes pièces par BOBO n’a pas laissé indifférent les acteurs socio-politiques de la province, voire de la RDC toute entière, qui vous ont invité de mettre hors état de nuire Monsieur BOBO qui considère la province de l’Equateur comme un pays à part entier et c’est dangereux.
Monsieur le Président,
Méfiez-vous de toute la classe politique de l’Equateur qui se trouve à Kinshasa dont ceux qui se disent notables de l’Equateur et surtout les députés nationaux et sénateurs élus de l’Equateur, ils sont tous dans la mangeoire de BOBO et ne se soucient pas de la population.
Monsieur le Président,
Compte tenu de la crise politique grave et persistante qui prévaut dans la province de l’Equateur interrompant ainsi le bon fonctionnement des institutions provinciales, nous vous demandons donc d’user de vos prérogatives constitutionnelles pour révoquer le semeur de troubles, Monsieur BOBO BOLOKO, le Gouverneur vomi de l’Equateur conformément à l’article 198 de notre constitution.
Faire ça, sera sauver la Province de l’Equateur qui restera reconnaissante
Mes sentiments patriotes.
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Joseph BAYOKO LOKONDO