RDC/MONGALA-JUSTICE : DETENTION IRRÉGULIÈRE DE 28 PRÉSUMÉS KAMUINA NSAPU A LA PRISON MILITAIRE D’ANGENGA , L’ONG AJBS INTERPELLE

Dans une correspondance adressée vendredi 30 juillet 2021 à l’Auditeur Général, l’ONG Action des Jeunes pour le Bien Être Social, AJBS dénonce la détention, le transfert irrégulier de 28 présumés KAMUINA NSAPU arrêtés et transférés à la prison militaire d’Angenga par la cour opérationnelle de Kasaï Central où ils sont détenus depuis plus de 2 anas.

Roger NZUMBU MOSENGE, président national de cette ONG basée à Lisala fait savoir à la haute hiérarchie militaire qu’à partir de l’année 2018, pendant que la cour opérationnelle militaire a été installée au Kasaï Central à Kananga pour juger toute personne impliquée dans les atrocités du nébuleux phénomène KAMUINA NSAPU ,28 personnes ont été arrêtées et mises sous mandat d’arrêt provisoire de l’Auditeur Militaire qui, sans être présentées devant leur juge, se verront une année après transférées et cela d’une manière irrégulière à la prison militaire d’Angenga à 25 km de Lisala dans la province de la Mongala.
Là, Ils croupissent jusqu’aux jours d’aujourd’hui sans la régularisation aucune de leur procédure de détention aussi longtemps que le seul et l’unique document qui a servi pour leur transfèrement et détention ne reste qu’un mandat d’arrêt qui n’a la validité que de cinq jours à dater de sa signature.

D’après le résultat de monitoring effectué dans cette prison par l’AJBS, il a été constaté qu’un de ces détenus fut un mineur en la personne d’Alexis WANSWA BIlU KISUBA sur lequel le plaidoyer de cette ONG lui a permis de retourner dans sa famille à Kananga. Les deux autres étaient morts (WALULA KAFUNDA Jean et BAKAZIKA TSHISHUNGU Carlito) à la suite de maladie.

Roger NZUMBU poursuit que les 25 restants croupissent misérablement dans cet établissement pénitentiaire en dépit d’un document légal et valable sans qu’ils aient la moindre occasion de se défendre dans le délai légal au regard des incriminations par eux reprochées notamment « la participation à un mouvement insurrectionnel ».

« AJBS dénonce et condamne cette pratique judiciaire de la cour opérationnelle en son temps tendant à marcher sur les prescrits de l’article 17 de la constitution de la République », lit-on dans ce même document.

AJBS demande, enfin, à l’Auditeur Général ainsi qu’à son collègue Président de la Haute Cour Militaire de statuer sur l’irrégularité fatale enregistrée par cette cour du Kasaï Central en son temps et qui a produit comme conséquence fâcheuse le décès de deux prévenus.

Roger BINA SAMBOMBO/Lisala.

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