Détournement des salaires des enseignants dans la Province de l’Equateur : Le Ministre Tony Mwaba interpellé
L’activiste Joseph Bayoko Lokondo est très préoccupé par la situation des enseignants du territoire de Bikoro, Ingende et Makanza qui sont tracassés, arrêtés, humiliés, torturés et privés de leurs salaires par une commission illégale instituée par le Gouverneur de l’Equateur et conduite par son Ministre de la Justice.
Cette fameuse commission créée par le Gouverneur de l’Equateur à l’insu des responsables provinciaux de l’EPST avait comme mission d’enquêter selon le gouvernement provincial sur l’existence des écoles fictives.
N’ayant pas trouvé des écoles fictives, la commission a changé de mission et procède au contrôle des arrêtés des écoles et au contrôle physique des enseignants avant qu’ils touchent leurs salaires.
Joseph Bayoko Lokondo se pose la question si les prérogatives de contrôler les écoles et les enseignants reviennent à qui?
Accompagné de 10 policiers, 5 FARDC et un magistrat du parquet près la cour d’appel de Mbandaka, le Ministre provincial de la Justice a eu à terroriser les enseignants.
Quelques-uns ont été rançonés, arrêtés et torturés à cause de leurs propres salaires au village Buya, Kalamba et Mooto dans le territoire de Bikoro, des graves violations de droit de l’homme que Joseph Bayoko Lokondo condamne énergiquement en appellant le Ministre de l’EPST, le Ministre de Droits Humains et celui du Travail d’intervenir chacun en ce qui le concerne.
Dans le territoire de Makanza, Joseph Bayoko Lokondo alerte que les salaires d’une quarantaine d’écoles sont dans les collimateurs de ces détourneurs et l’enveloppe de 15 écoles, un montant qui s’élève à 30.000.000fc a été déjà ravi à la Caritas (structure payeuse) par le Ministre provincial de la Justice après convocation et séquestration de 3 agents payeurs de caritas dans son cabinet sous la bénédiction du Gouverneur.
Cette somme ravie à la caritas n’a pas été accompagnée par un simple listing venant de l’IFOD, c’est ce qui laisse à croire que ces salaires des enseignants gonflent les poches des autorités provinciales de l’Equateur pendant que les enseignants croupissent.
Joseph Bayoko Lokondo révèle que cette enveloppe de 30.000.000 destinés à la paie des enseignants a été ravie à la caritas au profit d’une communauté au nom de « CNK » qui n’a existé qu’après 2018, ayant seulement 3 écoles primaires à Mbandaka et avec le Ministre provincial de Justice
Ekabela comme conseiller juridique.
Le Gouvernement central risquerait de ne pas envoyer l’enveloppe de salaires des enseignants du mois de novembre si la Caritas ne justifie pas la paie, c’est ce qui sera à la base des mouvements de grève et de soulèvement des enseignants.
Joseph Bayoko Lokondo rappelle que la DIPROSEC Eq1 a été suspendue par le Gouverneur sur demande de son Ministre de la Justice suite à son opposition contre ce tripatrouilage des salaires des enseignants les frais de fonctionnement des écoles par le Gouvernement provincial de l’Equateur.
Joseph Bayoko Lokondo précise que cette situation est à la base de suspension des enseignements dans les différentes écoles et des mouvements de protestation des élèves avec comme bilan, deux élèves blessés à Makanza.
Le Gouverneur de l’Equateur qui rassurait au Ministre Tony Mwaba qu’il mettait fin à cette mission, ne faisait que l’ironie du sort, car la mission continue et les enseignants sont encore terrorisés.
En sa qualité de défenseur de droit de l’homme, Joseph Bayoko Lokondo propose au Ministre de l’EPST, de Droits Humains et celui de Travail ce qui suit:
1. De diligenter une équipe d’enquête d’urgence à l’Equateur pour mettre fin à cette rébellion administrative installée par le gouvernement provincial pour que les enseignants reviennent dans leurs droits ;
2. De saisir d’urgence le gouvernement central pour que le Ministre de l’Intérieur rappelle le Gouverneur de l’Equateur à l’ordre et à ne plus s’immiscer dans la paie des enseignants;
3. De traduire en justice tous auteurs et commanditaires de ces abus dont le Gouverneur de l’Equateur et son Ministre de la Justice, pour que ce genre d’actes ne se reproduisent pas.
Joseph Bayoko Lokondo reste très ouvert à coopérer et fournir des informations complémentaires fiables au Ministre de l’EPST et ses collègues pour que les dispositions utiles soient prises.
La cellule de communication