RDC/MONGALA-JUSTICE : ARRESTATION ARBITRAIRE DES MEMBRES DE LA COMMUNAUTÉ LOCALE DE BOKWELI DANS LE GROUPEMENT MONDUNGA À LISALA SUR ORDRE DU MINISTRE PROVINCIAL DE L’INTÉRIEUR,LA SOCIÉTÉ CIVILE MONTE AU CRÉNEAU ET DÉNONCE.

Les organisations de la Société Civile réunies au sein du Cadre de concertation provincial de la société civile de la Mongala dénoncent l’arrestation arbitraire des membres de la communauté locale du village Bokweli au groupement Mondunga, secteur de Ngombe Doko à Lisala.

Saisies par cette communauté à travers un mémorandum sur le différend forestier qui oppose ladite communauté à la société d’exploitation forestière chinoise CONGO KING BEISHENG FORESTRY DEVELOPMENT ,ces organisations dénoncent avec toute dernière énergie l’arrestation de ces paisibles citoyens après avoir été invité par le Ministre provincial de l’Intérieur dans son cabinet à la date du 02 août 2021 pour arbitrage d’un conflit entre les deux parties sur le non respect des clauses sociales par le concessionnaire et la gestion opaque des fonds de développement local par le comité local de gestion.

Dans un communiqué de presse N°003/OCS/MGL du 5 Août dont une copie nous est parvenue à la rédaction, les dénonciateurs révèlent que le Ministre provincial, après avoir intimé l’ordre aux représentants de la communauté de cesser de revendiquer leurs droits sur l’exploitation de ladite société et face au refus de ces membres d’obtempérer, il ordonna l’arrestation immédiate de trois membres par ses gardes rapprochées et leur acheminement à l’amigo de police puis leur transfèrement à la prison centrale de Lisala.

Cet acte, selon ces organisations, viole les dispositions pertinentes des règles de compétence et de procédure prévues par la loi quant à la gestion des différends forestiers.

« Dénonçons les interférences politiciennes dans la gestion des fonds de développement communautaire », lit-on dans ce communiqué.

Ce cadre de concertation de la société civile exige, par conséquent, la libération immédiate et sans conditions de trois compatriotes incarcérés sans motif valable.
Il souhaite également la mise en place d’une commission d’enquête mixte et indépendante impliquant les autorités judiciaires pour examiner sur le respect des normes d’exploitation par la société mise en cause.
« La gestion des fonds de développement communautaire pour la réalisation des infrastructures socio-économiques de base au profit des communautés affectées par les activités de la société afin d’établir des responsabilités dans l’opacité de la gestion de ces fonds » exige enfin ce cadre de concertation provincial de la société civile.

Roger BINA/Mongala

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