Santé publique : flambée du choléra et retour en force du Mpox en RDC

Le Conseil des ministres tenu le 19 juillet a permis au Ministre de la Santé Publique, Hygiène et Prévoyance Sociale de dresser un tableau alarmant de la situation épidémiologique actuelle en République Démocratique du Congo, notamment sur les épidémies de choléra et de Mpox (anciennement variole du singe).

Selon les données présentées, la situation sanitaire liée au choléra reste inquiétante, avec un taux de létalité national de 4,6 % cette semaine, et 4 % pour la seule ville de Kinshasa. Depuis le début de l’année jusqu’à la 27ᵉ semaine, le cumul du taux de létalité atteint 2,1 % à l’échelle nationale.

Les provinces de la Tshopo et du Sud-Kivu restent les épicentres de cette épidémie. Une tendance à la hausse a été enregistrée depuis six semaines consécutives, avec environ 1.200 cas déclarés chaque semaine. Les provinces actuellement les plus touchées sont : Kinshasa, Équateur, Lomami, Maniema et Maï-Ndombe.

En revanche, une baisse des cas a été notée dans le Haut-Lomami et le Haut-Katanga, tandis que la province du Lualaba a officiellement déclaré la fin de l’épidémie, n’ayant enregistré aucun nouveau cas depuis la 20ᵉ semaine.

Pour limiter les risques de propagation, le Ministère de la Santé insiste sur l’application stricte de mesures d’hygiène simples mais efficaces : se laver les mains régulièrement avec de l’eau propre et du savon ; boire uniquement de l’eau potable (bouillie ou traitée au chlore) ; bien cuire les aliments et laver soigneusement les fruits ; éviter la défécation à l’air libre et entretenir régulièrement les latrines ; garder les habitations et lieux de vie propres ; et, en cas de diarrhée, se rendre immédiatement au centre de santé le plus proche.

Par ailleurs, le ministre a attiré l’attention sur la recrudescence du Mpox, avec un bond des cas suspects de 313 à 529 entre la 26ᵉ et la 27ᵉ semaine épidémiologique. Les actions de riposte se poursuivent sur le terrain pour contenir la propagation du virus.

Le Conseil des ministres a pris acte de ce rapport sanitaire préoccupant et appelle à la vigilance de tous les Congolais, particulièrement dans les zones les plus affectées. Dans un pays où l’accès à l’eau potable et à des infrastructures sanitaires de qualité demeure un défi, la prévention reste l’arme la plus puissante.

Agnelle Mola

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