Equateur : des journées sans magasins décrétées à Mbandaka
Le lundi 14 octobre 2024, la ville de Mbandaka a été le théâtre d’une manifestation massive marquée par une grève des employés congolais travaillant dans les magasins gérés par des étrangers ( Indiens, Libanais et les Chinois).
Les travailleurs, excédés par des conditions de travail injustes et des salaires dérisoires, ont décidé de se faire entendre pour défendre leurs droits.
Tous les entrepôts appartenant aux étrangers sont restés fermés à Mbandaka chef-lieu de la province de l’Equateur le jour du lundi 14, mardi 15 et mercredi 16 octobre 2024.
Une manifestation est organisée par ces employés partant du rond-point des avenues Mundji et du Congo pour chuter à la Mairie de Mbandaka où un mémorandum a été lu devant le Maire de la ville de Mbandaka. Ces Congolais qui toucheraient 170.000 Fc/mois implorent la hausse de leurs rémunérations à 500.000 Fc au moins, la suppression des entreprises de sous-traitance qui sont entrain de leur escroquer et un traitement d’honneur digne des Congolais qui vivent et travaillent dans leur propre pays.
Les employés dénoncent non seulement des rémunérations en deçà du minimum légal, mais aussi un traitement déplorable de la part de leurs employeurs étrangers ( Indiens, Libanais et les Chinois). Cette situation est aggravée par la complicité des services de sous-traitance, qui semblent fermer les yeux sur ces abus, ainsi que celle des inspecteurs du travail, dont le devoir est de protéger les travailleurs.
Les Congolais sont en colère face à cette situation qui leur semble être une injustice systémique et une exploitation humaine flagrante.
Cette situation a compromise les activités économiques à Mbandaka et les conséquences économiques seront désastreuses renseigne un économiste que nous avons eu à contacter.
Retenez que ces manifestants ne jurent qu’au changement de leur situation pour recouvrer le chemin du travail et ils essayent de veiller sur toute tentative d’ouverture de magazins de ces étrangers, qui selon eux doivent rester fermés jusqu’à ce qu’ils obtiennent un gain de cause.
Nos équipes ont observées des dispositifs policiers très impressionnants ce Mercredi aux avant-midi dans quelques magasins dont le dépôt pharmaceutique prince pharma où ces Congolais voulaient le fermer par force parce que le propriétaire de ce dépôt avait décidé d’ouvrir sans agrément des manifestants.
Les manifestants, arborant des pancartes et scandant des slogans, exigent des conditions de travail dignes, le respect de leurs droits et un salaire équitable.
Ils appellent les autorités locales et nationales à intervenir rapidement afin de mettre un terme à cette exploitation et à garantir un environnement de travail juste et respectueux.
Nous rappelons que c’est la mort d’une sentinelle malade dans un magasin qui a suscitée cette manifestation. La sentinelle aurait appelé son employeur pour lui informer qu’il était malade et qu’il devrait pas se présenter au travail et ce dernier l’avait obligé d’aller travailler la nuit et il est décédée sur place.
Le gouvernement tant provincial que central sont appelés chacun à ce qui le concerne de pouvoir chercher les solutions pour que ces Congolais puissent être traités avec dignité dans leur propres pays.
Rédaction | equateurnews.cd