Équateur : le sénat met fin au bicéphalisme installé par le Gouverneur BOBO à l’assemblée provinciale
La crise politique persistante et grave qui prévaut dans la Province de l’Equateur depuis 4 mois n’a pas épargné l’assemblée provinciale de l’Equateur.
Incapable de convaincre quelques députés de « G14 » de rejoindre son camp « G7 », le Gouverneur BOBO en complicité avec le Vice-premier ministre, Ministre de l’Intérieure Daniel ASELO OKITO avaient utilisé des méthodes politiques non conventionnelles pour déstabiliser la première institution provinciale de l’Equateur afin d’épargner le Gouverneur d’une autre éventuelle destitution après sa réhabilitation par la cour constitutionnelle.
Non prévue par le règlement intérieur de cette institution, une motion boutiquée par le Gouverneur a été signée par un groupe de 6 députés provinciaux minoritaires sur 21 députés qui composent cette institution.
Le Directeur administratif de l’Assemblée a été remplacé par le Gouverneur pendant que c’est seul le Président de l’Assemblée provinciale a cette compétence.
Cette situation avait créé une confusion totale le 30 septembre 2021, le jour de l’ouverture de la session ordinaire à l’assemblée provinciale, deux pleinières ont été ouvertes d’un côté par le bureau permanent et de l’autre côté par le bureau d’âge illégal après des échauffourées causant ainsi plusieurs blessés et des pertes en vies humaines.
Dans un atelier de cadre de dialogue et de concertation sénat-Assemblées provinciales financé par le PNUD, le sénat de la République Démocratique du Congo a mis fin à ce bicéphalisme et il a reconnu seulement le Président du bureau permanent de l’Assemblée provinciale de l’Equateur Claude BUKA et son Directeur administratif AKUMBELO pour représenter cette institution.
Cette reconnaissance met alors fin à cet imbroglio qui n’a fait que durer.
Pour rappel, après les évènements malheureux du 30 septembre 2021, les Président de la République avait instruit au Vice-premier ministre, Ministre de l’Intérieure de rappeler tous les protagonistes à Kinshasa pour consultation avant de prendre les mesures exceptionnelles pour le retour de la paix dans la Province de l’Equateur, un mois et demi après, aucune mesure n’a été prise condamnant ainsi l’Equateur dans une absence totale de l’autorité de l’État.
JBL
