Accord de principes RDC–M23 : Espoir ou illusion de paix ?
Ce 19 juillet 2025, à Doha (Qatar), le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) et le mouvement rebelle AFC/M23 ont signé une déclaration de principes pour instaurer un cessez-le-feu et entamer des négociations pour une paix durable.
La signature a été faite par Sumbu Sita Mambu (représentant du gouvernement congolais ) et Benjamin Mbonimpa (secrétaire permanent du M23/AFC).
Au termes de ceci, plusieurs engagements clés ont été mis sur place notamment:
1. Cessez-le-feu permanent
• Interruption immédiate des attaques terrestres, aériennes ou lacustres, y compris de toute propagande haineuse. 
2. Mécanisme de supervision
• Mise en place d’un dispositif conjoint de vérification, incluant la MONUSCO et d’éventuels instruments régionaux. 
3. Mesures de confiance immédiates
• Échanges de prisonniers via le CICR, retour sécurisé des déplacés, et consultations autour de personnes disparues. 
4. Restitution de l’autorité de l’État
• Engagement à restaurer la présence des institutions congolaises dans les zones actuellement sous le contrôle du M23.  
5. Calendrier précis
• Le cessez-le-feu doit prendre effet avant le 29 juillet, et les négociations finales doivent démarrer avant le 8 août, avec un accord global prévu d’ici le 18 août.
De ce fait, Le gouvernement congolais insiste sur un retrait non négociable du M23 et le rétablissement rapide du pouvoir étatique, Le M23, de son côté, parle de mécanismes de transfert de prérogatives à l’État sans reconnaître explicitement un retrait immédiat.   
Par ailleurs, Les acteurs internationaux (Qatar, États-Unis, Union africaine, ONU) multiplient les efforts pour assurer le suivi et la mise en œuvre des engagements.
L’accord de Doha représente alors une avancée diplomatique significative, notamment par la participation directe du M23. Il crée un cadre institutionnel et temporel pour réduire les hostilités et préparer un véritable accord de paix.
Cependant, les doutes sur les engagements réels, le
manque de garanties sur le
retrait des forces rebelles et la situation humanitaire toujours critique soulignent que le chemin vers une paix durable reste long et fragile.
Agnelle Mola | equateurnews