Trahison morale ? L’Église congolaise à l’épreuve de la République

La RDC est un pays profondément croyant depuis des décennies, et la frontière entre foi et pouvoir politique semble de plus en plus floue et inquiétante. Entre le rapprochement du président de la CENCO et la montée d’une nouvelle figure rebelle comme Corneille Nangaa à la tête de l’AFC, une question se pose : les églises jouent-elles un rôle politique ou celui de médiateur de paix au milieu des cris de la population ?

Majoritairement croyante mais loin d’être naïve, la population congolaise est consciente des manipulations possibles. Elle ressent un double besoin : celui d’une éthique spirituelle forte et d’hommes de foi capables de rompre avec la corruption.

Triste est de constater que certaines autorités religieuses, bien qu’elles dénoncent les dérives du pouvoir, s’affichent malheureusement aux côtés des ennemis de la République. Derrière un discours spirituel, peut se cacher une complicité silencieuse, voire malsaine.

Toute posture dénonciatrice devrait refléter une attitude claire et sereine. Un religieux est libre de bénir qui il veut, mais il est aussi tenu de rester dans les limites de la morale. La patrie, elle, ne pardonne pas la trahison.

La population, quant à elle, reste souvent livrée à son triste sort, déçue de ces attitudes qu’elle n’attendait pas de ses guides spirituels. L’Église, dans toute sa diversité, doit rester un exemple de rigueur, de sérieux et d’incorruptibilité morale.

Agnelle Mola | equateurnews

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