Equateur : Les enseignants soumis à une cotisation obligatoire pour l’arrivée Jean-Pierre Bemba à Mankanza

Au moment où Félix Tshisekedi et Tony Mwaba font des nuits blanches pour chercher comment améliorer les conditions de vie de l’enseignant congolais, ceux de la province de l’Equateur sont contraints de cotiser pour l’arrivée de Jean-Pierre Bemba Gombo dans le territoire de Mankanza.

Selon ce qui est révélé d’une correspondance fuitée du Chef de la Sous-Division éducationnelle de l’EPST Mankanza 4, adressée aux Chefs d’établissements de sa juridiction, l’Administrateur du Territoire portant le même nom aurait instruit aux Sous-Proveds de procéder à une collecte des fonds aux écoles actuellement en vacances pour démontrer leur civisme à l’égard de l’ancien chef rebelle du Mouvement pour la Libération du Congo (MLC) qui y est annoncé.

« Je tiens à vous informer que Monsieur l’AT nous a instruit concernant l’arrivée imminente de l’honorable Présidente de l’Assemblée Provinciale de l’Equateur, Madame Marie-José Molebo doublée de la visite de Monsieur le Président National du MLC, notable de grand Equateur, pour nous préparer en conséquence », écrit Espérant Ebenga Engomba aux Chefs d’établissement de la Sous-Division Mankanza 4.

Le Sous-Proved rappelle aux Préfets des études et Directeurs d’écoles primaires que la présence de Jean Pierre Bemba et Marie-José Molebo à Mankanza revêt, selon lui, le poids d’un événement qu’ils doivent impérativement honoré par un accueil chaleureux.

« Voilà pourquoi je vous demande d’initier une collecte dans vos écoles respectives où chaque Chef d’Etablissement, Préfet ou Directeur contribue par 10.000FC (Franc Congolais, dix mille), un enseignant Professeur ou Instituteur le fait à 2.000FC (Franc Congolais, deux mille) en vue de témoigner notre civisme envers nos deux visiteurs de marque, et celà dès la paie du mois de juillet qui pointe à l’horizon », poursuit la même correspondance datée du 13 août dernier.

La principale question à se poser est celle de savoir : « Quel rapport y a-t-il entre l’arrivée des acteurs politiques et les écoles ? ».

Certaines personnes interrogées à ce sujet pensent que « ce genre des révélations ne démontrent non seulement le mauvais traitement des enseignants par les politiciens ennemis du développement mais aussi et surtout un sabotage des efforts fournis par le Chef de l’État pour l’effectivité de la gratuité de l’enseignement ».

Chilassy Bofumbo

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