RDC-KINSHASA : 10 ORGANISATIONS DE LA SOCIÉTÉ CIVILE DEMANDENT AU BUREAU DE L’ASSEMBLÉE NATIONALE DE RENVOYER LA COMPOSANTE CONFESSIONS RELIGIEUSES À LA TABLE DE NÉGOCIATION POUR LA DÉSIGNATION DU PRÉSIDENT DE LA CENI
C’est dans un communiqué lu ce vendredi 13 Août 2021 au centre CEPAS à Gombe à l’issue d’une séance de travail qui a abouti à ce communiqué conjoint dont equateurnews.cd et d’autres médias étaient témoins que les 10 organisations de la société civile ont demandé au Président du Bureau de l’Assemblée nationale à renvoyer la composante « confession religieuse » à la table de négociation.
« Il est de notoriété publique, que le processus de désignation du Président de la centrale électorale par les confessions religieuses comme le prescrit la loi organique n°21/012 du 03 juillet 2021 modifiant et complétant la loi n°10/013 du 28 juillet 2010 portant organisation de la Commission Électorale Nationale Indépendante telle que modifiée et complétée par la loi organique n°13/12 Du 19 Avril 2013, est émaillée d’une controverse manifeste, attestant l’absence du concessus des partis prenantes qui n’ont pas pu désigner un candidat unanime pour présider la destinée du prochain cycle électoral.
Au regard de ce qui précède, il est manifestement républicaine pour l’Assemblée nationale de ne pas entériner le candidat présenté à travers un procès-verbal non consensuel. Cette posture sagace permet donc d’éviter à notre fragile démocratie, un bras de fer conflictogène susceptible d’entraîner une contestation hâtive et global du processus électoral, à l’aune de l’insécurité chronique et conjoncturelle menaçant l’intégrité territoriale de notre cher et beau pays » a lu Me Élly KAYEMBE, Directeur exécutif de de l’ONG Action pour la Justice, le Développement et Droits Humains AJDDH en sigle.
Ces organisations demandent donc au Président du Bureau de l’Assemblée nationale à accorder les confessions religieuses une troisième chance en les renvoyant au tour d’une table.
Elles demandent aux confessions religieuses de faire preuve de patriotisme en se dépassant de leurs humeurs pour designer une autre personnalité, comme alternative, en dehors des deux candidats qui n’ont pas fait l’unanimité.
Elles ont également demandé au Président de la République en tant que garant du bon fonctionnement des institutions, de l’unité et de la pacification, de s’impliquer en encourageant un processus apaisé sans pression sur les confessions religieuses avant de demander à la population congolaise de rester mobilisée et ne pas céder aux manipulations tribo-ethniques, et d’être prête à répondre aux manifestations pacifiques en cas de passage en force.
Retenez que parmi les organisations signataires figurent l’AJDDH, la LUCHA, le FILIMBI et le REPRODEV.
JBL