Les inquiétudes de la LUCHA sur le protocole d’accord conclut entre la MIBA et la firme russe ALROSA.
Ce Jeudi 9 Septembre un protocole d’accord a été signé entre la société minière de Bakwanga(MIBA) et la géante société Russe d’exploitation de diamants ALROSA. Dans un communiqué diffusé sur le site internet de la firme Russe, les deux parties s’engagent notamment à travailler dans les domaines d’exploration, l’extraction et le traitement de diamants dans les meilleurs pratiques mondiales en matière de conduite responsable des affaires, de développement durable et de transparence.
Le mouvement citoyen Lutte pour le changement salue un pas de plus vers la relance de la MIBA, une société tenue à 80% par l’État congolais et qui emploie près de 2000 travailleurs mais qui depuis 2009 est tombée dans une situation économique désastreuse. Néanmoins, la Lucha émet des réserves sur la réputation de la société Russe quant à ses engagements à respecter l’environnement ;
«La société ALROSA, au même titre que le gouvernement Angolais, détient 41% d’actions au sein de la société CATOCA qui exploite le diamant en Angola et qui a déversé récemment des substances toxiques dans la rivière Kasaï occasionnant une pollution aux retombées environnementales économiques, sanitaires et sociales d’envergure; 12 personnes ont perdu la vie, des cas de maladies hydriques ont été signalés par milliers, plusieurs espèces animales ont été tués sans compter l’arrêt brusque l’activité économique de plusieurs pêcheurs.» écrit la Lucha dans un communiqué publié ce 10 Septembre 2021.
La LUCHA craint que ce protocole d’accord ne puisse occulter l’indemnisation des victimes et la réparation des préjudices causés par la société CATOCA et appelle le gouvernement congolais à, en plus de pousser CATOCA à s’acquitter, obtenir les garanties réelles de ALROSA en matière de respect des normes environnementales dans l’accord avec la MIBA.
L’autre inquiétude de la LUCHA porte sur «les personnes qui continuent à engager la MIBA», indigent aux yeux du mouvement citoyen qui se bat pour leur mise à l’écart depuis plus d’une année.
«Les efforts de relancer la MIBA doivent se faire avec une nouvelle équipe dirigeante probe et ayant signé un contrat de performance axé sur l’obligation de résultats dans un délai déterminé.» Écrit le mouvement.
Cet accord signé à distance n’a pas révélé sa partie financière.
JBL