Equateur : La marche de soutien aux FARDC et aux Wazalendo interdite par les autorités

Ce samedi 8 février 2025, une manifestation pacifique organisée par Joseph Bayoko Lokondo, destinée à soutenir les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et les Wazalendo, a été brutalement stoppée par Monsieur YVES BALO, maire de la ville de Mbandaka, alors que les manifestants s’apprêtaient à partir. Cette décision a suscité des tensions et des réactions au sein de la population.

Les jeunes manifestants à Mbandaka

Le maire a justifié son intervention en évoquant la présence d’infiltrés dans la ville, affirmant qu’ils étaient entrés durant la nuit. Selon lui, cette situation posait un risque pour la sécurité publique et justifiait l’interruption de la manifestation. Cependant, cette explication a été vivement contestée par Joseph Bayoko Lokondo, l’organisateur de l’événement.

Joseph BAYOKO quant à lui, accuse le maire d’être instrumentalisé par le gouverneur de province, qu’il qualifie d’échec en raison de ses trois mandats infructueux. Il a exprimé son indignation face au silence de la province de l’Équateur alors que le reste du pays se mobilise pour soutenir les FARDC, qui font face à des défis majeurs dans l’est du pays.

« En ne soutenant pas les FARDC, nous envoyons de mauvais signaux. Cela semble indiquer que nos autorités provinciales soutiennent indûment les M23, qui maltraitent nos compatriotes », a déclaré Joseph BAYOKO.

Cette interruption a suscité un débat sur le rôle des autorités locales dans le soutien aux forces armées et sur la nécessité pour les citoyens d’exprimer leur solidarité face aux crises qui touchent le pays. De nombreux participants ont exprimé leur déception et leur frustration face à cette situation, soulignant l’importance d’une unité nationale en ces temps difficiles.

La manifestation stoppée aurait été une occasion pour les citoyens d’exprimer leur soutien aux FARDC et d’affirmer leur patriotisme. Le climat politique dans la province de l’Équateur semble tendu, avec des accusations réciproques entre les différents acteurs sur la gestion des questions sécuritaires et le soutien aux forces armées.

L’incident met en lumière la nécessité d’un dialogue constructif entre les autorités locales et la population afin de trouver des solutions adaptées aux défis auxquels fait face la province tout en garantissant un espace où chacun peut s’exprimer librement sans crainte de répression.

Rédaction : Joël BOTEFELI LOKUMO

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *