Kinshasa ezo bonga : mythe ou réalité ?

Kinshasa, autrefois surnommée Kin la Belle, peine aujourd’hui à convaincre ses habitants de sa “renaissance”. Tandis que certains dénoncent une ville qui se détériore de jour en jour, d’autres estiment que des efforts réels sont fournis — mais de manière silencieuse, presque invisible aux yeux d’une population plus concentrée sur les méfaits que sur les bienfaits.

Le slogan “Kinshasa ezo bonga”, mis en avant par le Gouvernorat de la ville, se veut le reflet d’un engagement politique fort en faveur du développement urbain, de la propreté et de l’ordre. Mais sur le terrain, le contraste entre les discours et la perception populaire reste frappant.

La ville est-elle vraiment en train de changer ? Oui, affirment certains responsables, évoquant des travaux d’aménagement, des rénovations routières et des initiatives locales pour l’assainissement. Pourtant, ces actions passent souvent inaperçues — noyées dans un quotidien fait de poussière, de bouchons, de saleté et de frustrations.

Et si le problème venait aussi de la population elle-même ?
Triste est de constater que beaucoup de citoyens jettent leurs déchets dans les caniveaux, bouchant ainsi les voies d’évacuation des eaux et contribuant directement à l’érosion et à l’inondation de certaines routes. Certains marchés sont devenus des décharges à ciel ouvert. Comment avancer dans ces conditions ?

Peut-on espérer un vrai changement sans une prise de conscience collective ?
La réalité est que la reconstruction de Kinshasa ne peut réussir sans un effort commun. Gouvernants et gouvernés ont chacun leur part de responsabilité.

“Kinshasa ezo bonga” peut réussir — mais pas avec une mentalité de destruction.

Il est temps de changer notre regard. Voir ce qui est fait, reconnaître les avancées, mais aussi dénoncer ce qui freine l’élan de développement. La ville mérite mieux. Et cela commence par chacun de nous

Agnelle Mola | equateurnews

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