RDC : Le CNSA constate le recule démocratique et plaide pour le rétablissement de la confiance dans les institutions de l’État
D’après le communiqué n° 012/CNSA/2022 signé mardi 24 mai 2022 par Joseph Olenga Nkoy, Président du Conseil National du Suivi de l’Accord et du Processus Électorale (CNSA) dont equateurnews.cd a pris connaissance, une réunion ordinaire hebdomadaire a été organisé au siège du CNSA à Kinshasa-Gombe où plusieurs points ont été débattus, notamment la décrispation du climat socio-politique en cette période préélectorale, mais également en prévision des festivités marquant le 62ème anniversaire de l’indépendance de la République Démocratique du Congo.
Dans ce communiqué le CNSA dénonce la résurgence de l’intolérance politique entraînant la fuite et la vie en clandestinité de certains leaders politiques et d’opinion; l’existence à travers les prisons du pays, des cas de prisonniers politiques et d’opinion où d’autres sont amnistiés mais non encore libérés.
Cette institution d’appui à la démocratie déplore le dysfonctionnement de l’appareil de l’État, notamment par la réinsertion des cachots et d’autres lieux de détention illégaux que le Chef de l’État avait proclamé la suppression lors de son discours d’investiture du 24 janvier 2019.
Le CNSA condamne également la reprise de la répression policière brutale des manifestations pacifiques.
Soucieux de mettre fin à ces pratiques non démocratiques, Joseph Olengha Nkoy et son institution recommandent au Gouvernement de poursuivre la libération des prisonniers déjà amnistiés et qui sont encore en détention et de prendre des mesures de clémence en faveur des prisonniers politiques et d’opinion par, entre autre la libération conditionnelle, grâce présidentielle et amnistie.
Le CNSA recommande également l’exécution de l’engagement du Chef de l’État devant la Nation, de supprimer tous les lieux de détention illégaux ainsi que le respect des libertés d’expression et des manifestations publiques pacifiques.
Notons qu’il est constaté dans plusieurs provinces dont la Ville-Province de Kinshasa, les cas de répressions brutales des manifestations et l’emprisonnement des opposants, des journalistes et des activistes de droits de l’homme comme le cas dans la Province de l’Equateur.
Rédaction – equateurnews.cd